Saintexpress 2013 – Compte-rendu de mon premier ultra.

© GIlles Reboisson

© GIlles Reboisson

La Saintélyon est une course nocturne entre Saint-Étienne et Lyon sur un parcours que les locaux appellent “les montagnes russes”, parce qu’effectivement, ça monte et ça descend sans arrêt.

Le parcours évolue chaque année et, pour sa 60e édition cette année, le parcours faisait 75 km.

Cette course est assez connue dans le milieu, parce que c’est une des plus anciennes courses de France (initialement créée par des cyclistes lyonnais qui faisaient la distance en marchant en guise d’entraînement hivernal).

Le premier week-end de décembre, trois courses arrivent en fait à Lyon partant soit de Saint-Étienne (la Saintélyon proprement dite), de Sainte-Catherine (la Saintexpress, un “maratrail” de 45km) ou de Soucieu-en-Jarrest pour la version “courte” de 21km (la Saintésprint).

Bien que toute l’attention se porte évidemment sur la version mère de cette course, j’ai décidé de participer cette année à la Saintexpress, course qui présente plusieurs intérêts :

  • sa distance, (juste au-dessus du marathon), en fait un ultra accessible aux marathoniens voulant dépasser la distance mythique des 42,195 km sans passer directement aux 80 ou aux 100 km ;

  • son dénivelé : 800 m en positif et 1300 m en négatif change des parcours roulants auxquels on peut vite s’habituer ;

  • son parcours moitié route, moitié chemin en fait une bonne initiation au trail ;

  • l’heure de départ : la Saintexpress part à 23h, c’est donc à la frontale qu’il faut négocier son parcours, sensations garanties ;

  • la météo : la neige, le verglas,  pour pimenter les conditions de route et la température négative pour rester éveillé (-3° C. en moyenne cette année).

Bref, de quoi s’amuser un samedi soir. Et de quoi vivre un tas de trucs, dans sa tête et dans ses jambes. C’est ce que je vais tenter de te raconter ici, pêle-mêle, parce qu’à l’arrivée d’une telle course, mon cerveau marchait effectivement en mode aléatoire. Et je te garantis que je n’étais pas le seul.

Le rendez-vous était bien pris.

Le rendez-vous était bien pris.

21h11

La navette part de Lyon. Je suis explosé de fatigue d’un coup. Gros coup de barre que j’attribue à la digestion du kilo de pâtes que je viens d’avaler en guise de carburant de base. J’ai mangé trois heures avant le départ, comme il se doit, pour éviter tout problème pendant la course.

En regardant autour de moi, un truc me frappe : je suis le seul à être… tout seul. Il n’y a pourtant pas de relais sur la Saintexpress, mais les gens sont en groupe. Ils vont courir ensemble entre potes, en famille.

Plus tard, pendant la course, je les entendrai : “T’es là ? T’es loin ? T’es où ? Ça va ? Ça tient ?” Pas si tout seul que ça finalement.

00h12

En marchant, je vire l’alarme de cadence de mon GPS, inutile (impossible de garder une cadence régulière sur ce terrain) et qui commence à me fatiguer. Elle vibre en outre tellement souvent que je ne regarde plus ma montre et que je vais forcément rater les alarmes vraiment importantes. Celle de temps, par exemple, qui doit me rappeler à manger un truc de temps en temps pour éviter le mur. Je devais manger ma première barre à 45 mn. Tiens, ça fait combien de temps que je cours au fait ? 1h06 ? Ah. Raté. Bon, y’a quoi au menu ?

04h36

Arrivée juste avant le dernier ravitaillement. Une bonne descente bien raide comme il se doit. Mais… en face, un truc que je ne comprends pas tout de suite. Enfin… que je ne veux pas comprendre, mais c’est assez simple en fait : En face, plus haut que moi, je vois des frontales. C’est une côte. En fait… c’est pas vraiment une côte. À cette heure , elle ressemble plutôt à… un mur. Ouais, un mur qui bouche tout le paysage. “Winter is coming”.

23h34

Mes jolies chaussures à l'arrivée.

Mes jolies chaussures à l’arrivée.

On vient de partir. J’ai nettement l’impression que ça fait 5 minutes qu’on vient de partir. Alors pourquoi on marche ? Vous êtes fatigués les gars ? Déjà ? Vous comptez marcher dans toutes les côtes ? Je double tranquillement, mais le sentier est de plus en plus étroit et c’est l’arrêt complet. Je bouillonne. Je suis au péage de Saint-Arnoult et ça me rend dingue. Ça repart doucement et au bout de quelques dizaines de mètres, l’explication : au milieu du chemin, c’est plein de boue alors tout le monde évite la grosse flaque et marche sur la pointe des pieds. Eh oh, les gars, c’est moi le parisien ! C’est chez nous qu’on prend des 4×4 pour se garer sur les trottoirs un peu hauts. Faudrait penser à changer de sport. Énervé, je décide de passer en plein milieu et mon pied gauche s’enfonce de 20 cm dans la boue et une eau glacée pénètre instantanément dans ma chaussure passant allègrement outre la barrière virtuelle de mes guêtres merdiques. J’entends derrière moi “ah bah, y’en a qui hésitent pas hein !”. À ce moment précis, je ne me retiens qu’à grand-peine  de lui intimer de bien fermer sa gueule. Ça peut arriver.

04h38

Dernier ravito. J’ai mal, mais ça se passe bien. C’est normal d’avoir mal. 45 bornes avec ce dénivelé, forcément, ça tire un peu. Il faut vraiment accepter cette douleur. Ce qu’il faut éviter, c’est la crampe, celle qui va t’immobiliser pour de vrai.

Je ralentis, souris, je suis bien. Je souffle un “aaaaah” de contentement. Mon voisin me demande si ça va. Je lui réponds que super bien. J’ai même l’impression qu’il fait plus chaud ici.

Je dois être totalement bourré d’endorphines à ce moment là, je ne vois rien d’autre.

J’engouffre 2-3 tranches de fromage que je garnis de saucisson. Des Tuc —cool, du sel, bon pour les crampes. Allez, cette fois j’envoie tout. Le seul souci, c’est d’attaquer par cette saloperie de côte. Elle fait un peu mal à la motivation celle-là. Je charge mes gourdes, il me faut de l’eau, toujours pour éviter les crampes. Je remplis les 2, gobe une nième gélule de Salt Sticks rescapés et j’y vais.

Les visages se creusent. © GIlles Reboisson

Les visages se creusent.
© GIlles Reboisson

À peine sorti, je croise d’autres participants. Ils marchent. Ils marchent juste en sortant du ravito, en sortant d’une pause donc. Je me dis qu’ils ne sont pas arrivés… Ils étaient devant moi et ils sont cramés. C’est classique en course, mais là, ça prend des proportions inhabituelles.

J’attaque la côte. Elle doit bien faire ses 15%. Elle m’aide surtout à réaliser que je suis trop chargé. Je dois donc vider une gourde que je viens tout juste de remplir. Je repense au conseil d’un ami trailer (un vrai, lui) : “On est des coureurs, pas des randonneurs, pars léger, c’est le secret”. Je me dis que j’aurai assez d’eau pour finir. Je checke ma gourde de boisson isotonique, décide qu’il y a assez dedans, chope l’autre gourde et débouche. Mon cerveau fonctionne encore, donc je passe sur le trottoir pour éviter de créer une petite plaque de verglas pour mes petits camarades derrière qui n’en demandent certainement pas tant et balance tout.

  • Gourde vidée.

  • 500g. de gagnés.

  • “Merci” entends-je. Ce sont mes jambes.

02h54

Attention, ça… trop tard. © GIlles Reboisson

Attention, ça… trop tard.
© GIlles Reboisson

Putain de course de merde, chié !!! Qu’est-ce que c’est que ce parcours ? Les gars se foutent vraiment de notre gueule. Depuis le début, c’est verglas, boue, neige, descentes casse-gueule, mais je me disais qu’en approchant de Lyon, on aurait plus de bitume, moins de boue . De plus, courir en regardant ses pieds pour ne pas se vautrer, c’est juste tout le contraire de ce que j’ai appris. La tête bien droite, c’est ça la bonne posture. En théorie. Je ne demande même pas du plat, je veux juste du bitume. Un truc sur lequel je n’ai pas besoin de réfléchir ni de faire gaffe. Je veux récupérer le plus possible de ce retard accumulé dans les 5 premiers kilomètres.

Au moins ma petite colère me garde dans la course. Dès le début, les autres marchaient dans les côtes. Là, ils marchent dans les descentes, signe que leurs quadriceps sont flingués. Certains ne marchent plus, ils boitent, parfois avec leur couverture de survie sur le dos.

Ça papote moins aussi. Vachement moins même.

04h06

Mon GPS vibre. Je regarde ce qu’il me veut celui-là. “Circuit 35”. Ah. 10 bornes à faire. C’est rien 10 bornes. Je calcule un temps de scénario catastrophe et décide qu’il me reste 1h30, soit plus du double de mon record sur cette distance. Ça va passer vite, je vais trouver un truc à faire.

Ça va le faire. ça roule, c’est du bitume, c’est mon terrain, j’envoie. 6’14 puis 5’09 mn/km ! Putain, 12 km/h ça fait du bien. Je me sens super bien et ça mouline, sans aucun souci. Pas mal aux pieds malgré la semelle des chaussures de trail pas idéale sur cette surface. Mon GPS m’indique que je suis passé de 9’04 à 8’40 de moyenne totale. Je descendrai jusqu’à 8’34. C’est une moyenne évidemment, mais putain qu’est-ce que c’est lent !!! Ces 5 premiers kilomètres auront tué mon objectif.

Bref, ça roule, tout va bien. Petit virage à gauche… NAAAAAAAAN !!!!! Une côte, de la boue… ça freine. Merde. J’aurais pu tenir un bon 5’30 ou 6′ jusqu’à la fin, mais les gars du parcours ne sont pas là pour rigoler. La Saintélyon vaut 2 points pour une inscription à l’UTMB et ils le font savoir. Tu en chieras jusqu’à la fin.

05h14

Euh… on m’avait bien parlé des escaliers en arrivant sur Lyon, mais y’a combien de marches là ? 250 ? Ça descend à pic. ça tire de partout. Les gens se remettent à parler. Ah non à crier en fait. Les gens qui sont autour de moi sont de mon niveau, donc ils en chient comme moi. On pense tout haut. “Aïe… putain… rhhhaaaaaaa !” Ça fait du bien de gueuler un peu.

05h29

Il reste 1 km. C’est un joli panneau qui me le dit. J’envoie. Tous les gars en vue, je veux les doubler, je veux améliorer mon temps, ma place au scratch. Je sens que j’ai une foulée de merde, trop longue, sur les talons, j’aurai sûrement mal demain. Pas grave.

  • “Clic”, fait l’attache du sac que je déclipse pour laisser apparaître mon numéro ( je veux cette photo) ;

  • “Biiiip” fait la borne ;

  • “Putain !” m’exclamé-je. Ce sera le dernier.

Ça caille, j’ai faim. Je vais chercher mon bonnet de finisher qui me fera à coup sûr une bonne tête de gland. J’arrive 3 heures après le premier et 6 heures avant le dernier. Au milieu donc.

22h32

Sortie du bus à Sainte-Catherine. Ça l’air tout mignon. Mais ça caille. Et ça glisse. Ça va être sympa, cette histoire. Je vais me changer. Je suis quasiment le seul  à avoir décidé de me changer sur place au dernier moment. Je croise des gens en tenue depuis 16h sur Lyon. Jamais vu autant de gars se balader en collant sans intervention de la police.

Je sors mes affaires, lentement, en respirant tranquillement. Il ne faut rien oublier, que tout soit rapidement accessible. Je pose le tout à mes pieds. Le gars qui s’assoit à côté de moi fait pareil. Il a les mêmes guêtres, les mêmes chaînes, les mêmes pompes. Bon… va falloir pas trop se mélanger les pinceaux. Il me donne une technique pour enfiler les guêtres merdiques que j’ai regretté d’avoir achetées quasi immédiatement. C’est chiant, mais ça fonctionne.

Je regarde un peu autour de moi et reste bouche ouverte en voyant une de mes voisines de droite entrain d’enfiler… des Five Fingers. J’hésite à comprendre. Je regarde autour de moi pour vérifier et tombe sur des visages au moins aussi incrédules que le mien. Bonne chance, fille.

00h29

Je connais bien ce terrain. C’est de la piste comme à la maison. Parfait, je peux passer en mode cabri et profiter. Je double et je me refais le moral. Je gère ma frustration : c’est pas possible de se traîner autant. Dans ma tête, j’imagine déjà mon prochain trail. Garder le dénivelé, mais trouver un truc plus confidentiel, qui ne coince pas autant. Je saurai pour la prochaine fois qu’il faut partir en tête pour éviter les gens qui ne veulent pas du tout courir dans les côtes. Un petit sas de départ serait le bienvenu en fait.

© GIlles Reboisson

© GIlles Reboisson

00h54

Un gars, les bras croisés est sur le bord de la route. Il n’est pas de l’organisation. Il nous regarde passer. Je cherche à comprendre. Il est juste là pour dire “allez les gars”. Tranquillement, on l’entend à peine. Mais, la vraie course vient à peine de partir de Saint-Étienne. Il va rester là toute la nuit ? Je le trouve dingue. Je suis même à deux doigts de m’inquiéter pour lui (j’espère qu’il a pas trop froid), alors qu’il doit habiter à 12 mètres. Mais nous allons en croiser encore des gens, des jeunes, des vieux. Je suis content de les voir. Quand il n’y a personne, les gens ont laissé des affiches, des draps avec des messages pour nous tous ou un coureur en particulier. Quelqu’un a programmé un message qui défile sur un mur via un rétro-projecteur…

04h12

3e ou 4e envie de pause technique. Le froid sûrement. Mais il reste 13 km et je me dis : “tu iras pisser à Gerland”. C’est désormais mon leitmotiv. Ça le restera un bon moment jusqu’à ce que, comme tout le reste, j’oublie totalement le truc sur lequel je suis censé me concentrer.

05h34

Je vois un type avec un micro. Je veux qu’il m’interviewe. Je veux parler aux gens. Je veux leur dire que c’est mon premier ultra et que bizarrement, je pensais à la Saintélyon avant même de chausser mes premières runnings. Qu’il y a deux ans, je courrai péniblement 8 km en une heure et que c’était une punition. Je veux leur dire que c’était trop super et que je veux qu’une jolie fille me masse les jambes maintenant. Je veux qu’on me félicite, merde ! Je veux qu’on me tape sur l’épaule et qu’on me dise bravo, mec. Personne ? Bon.

04h27

J’ai trouvé le truc à faire ne pas trouver le temps long sur les derniers kilomètres : je compte les gens que je double. En plus, c’est assez motivant.

1, 2, 3… Je me tâte. Je compte aussi ceux qui ont le culot de me doubler ou pas ? Arrivé à 50, je me suis fait doubler 5 fois. 50 à 5. À 50, il est plus que probable que les gens qui me doublent sont désormais des gens que j’ai déjà doublé un peu avant. Je garde une seule liste et additionne ou soustrais selon.

À 80, je me fais dépasser par les 4 que je viens de passer. 76. Je perds le compte. Ma tête part ailleurs. Une fois de plus.

Lumieres.Lyon_saintelyon

© GIlles Reboisson

À Lyon, c’est la Fête des Lumières. Ici aussi. Celles de la ville, en-dessous. Au-dessus, les étoiles et derrière moi, mes petits camarades et leurs frontales qui font une jolie guirlande. Je pourrai te dire qu’il y en a aussi dans ma tête, mais c’est pas ce genre de blog.

La longue guirlande de frontales.  © GIlles Reboisson

La longue guirlande de frontales.
© GIlles Reboisson

04h44

Ce ravito est tranquille. J’ouvre mon sac de Salt Sticks et gobe une gélule. Je marche en souriant bêtement, essaie de reconnaître des gens que j’ai déjà vu pour vraiment voir leur tête. Je cherche des Tuc. Je suis bien, mais je sens que ça… flotte un peu.

Voilà le Tuc que j’engouffre tranquillement et je regarde ma main droite et… constate que mon sac de gélules est… vide. J’ai tellement la tête ailleurs que j’ai tenu mon sac à l’envers. Il reste 20 bornes et ces gélules sont ma seule parade contre les crampes. MEEEEEERRRRRDDEEEEE !!!!! Mais quel crétin !

Je regarde par terre… en voilà une… deux. Tant pis. Je ne sais même pas si elles m’aident vraiment, mais effet placebo ou pas, il me faut ces trucs. Je me mets à genoux et ramasse celles que je trouve. Les gens ne me calculent pas. Enfin je crois. Il m’en faudrait 4… Oui 4, c’est le bon chiffre (va savoir pourquoi…) 1, 2, 3… un type shoote dans la 4e. Bon… une autre… Je la trouve. Elles sont encore blanches. Je vais avaler un peu de boue ou de je ne sais quoi, mais j’en ai vraiment rien à taper. Just give me the drugs!

Souslatente07h16

Je mange mes nouilles dans la tente. Je regarde autour de moi, heureux comme un ado bâfrant son MCDo en regardant NRJ 12. Bref, je suis bien, mais j’ai pas trop de cerveau.

Je suis entouré de potes, de compagnons. Je me pose devant un type, le salue, pose mon assiette, souris. “Ça s’est bien passé ?” “Pas trop”, qu’il me répond en me montrant sa main gauche enflée. Tombé sur la main, abandon. Merde, c’est le 2e à qui je demande comment ça s’est passé et qui me parle d’abandon. Du coup, il me casse un peu mon trip, je ne sais pas quoi lui dire.

Deux types s’assoient à la table d’à côté. Je les regarde, croise le regard de l’un d’entre eux. Le type me regarde façon “T’as un problème ???” Je sais que je dois avoir une tête ahurie, une bonne tête de crétin heureux, mais merde gars, il est 6h du mat’ on vient de s’en mettre plein la gueule. Moi qui pensais que la course à pied rendait les gens meilleurs…

En parlant de gens ahuris, je regarde un peu mieux autour de moi. Qu’est-ce qui pourrait trahir une certaine fatigue ? Probablement le fait que pas mal d’entre eux ont encore leur frontale sur la tête… J’en cherche une allumée, persuadé de la trouver… Tiens, bonjour madame. Frontale allumée, elle papote avec son amie qui doit être dans le même état de fatigue, parce que cligner des yeux pour parler à sa copine lui semble tout à fait normal.

02h14

“Caillou ! Ronce ! Trou ! Attention, ça glisse !” On se prévient, on balise, finalement, on fait gaffe à celui qui se trouve derrière. Je m’y mets. Mais ça sort d’abord tout éraillé, révélant une petite émotion. Cette course de nuit a vraiment une ambiance particulière, et -avec ces avertissements-, prend des allures d’un truc de fugitifs. Mais je pense qu’on est tous là pour échapper à un truc. Ne serait-ce que la routine.

Plus loin dans la course, il y a aura des tapes dans le dos, des “allez… courage”, prononcés par des gens juste un tout petit peu moins épuisés.

Et les personnes bénévoles, extraordinaires, qui patientent debout dans le froid avec un petit panneau, pour qu’on ne se trompe pas de chemin. Je les applaudis en passant. “Bravo les gars… merci”.

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[ Un grand merci à Gilles Reboisson qui m’a laissé utiliser ses photos. Vous pouvez voir le reste sur sa page Facebook que vous pouvez liker au passage].

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8 réflexions sur “Saintexpress 2013 – Compte-rendu de mon premier ultra.

  1. […] sur un petit nuage. J’ai envie de trouver des gens de la Saintexpress. Envie d’en parler en vrai. J’ai envie de courir la […]

  2. Pouliquen dit :

    Chapeau l artiste on a l impression d y être et de le vivre avec toi!

  3. Nolwenn dit :

    Super récit! Sacrée course!
    Et ton découpage me fait franchement penser au roman « Le Déchronologue » de Stéphane Beauverger. J’aime beaucoup!

    Sinon j’ai jamais compris les gens qui papotent tranquillou pendant une course. Même à mon niveau quand je m’inscris c’est pas pour me balader en discutant avec mon voisin… Je peux échanger quelques mots de temps à autre mais enfin faut pas déconner.

    Et c’est le genre de course où faut aimer le sport pour le sport quoi, pas pour les paysages et la promenade de santé. 😀

  4. Miles Perauer dit :

    Flatté.
    Bon, moi j’aime le paysage quand même…

  5. Pierrick dit :

    Super course et super story!
    La course en nocturne doit être particulière…Bravo champion!!
    J’en profite pour te glisser ci-dessous la liste des courses en Savoie / Haute Savoie en 2014. De belles choses…

    http://www.courzyvite.fr/Trail.php

  6. Gwendoline dit :

    J’adore ta façon de raconter les choses. Et ça me donne encore plus envie de faire cette course qui me trotte dans la tête depuis quelques temps déjà!!!!
    Moi aussi j’ai une tête d’ahurie heureuse à la fin d’une course!!!!

    • Miles Perauer dit :

      Merci Gwendoline ! Je la refais cette année, on se croisera peut-être. Et comme je ne ferai probablement que des compte-rendus d’ultra, le prochain ne devrait pas tarder, suite à ma participation au Trail 56 km du Morbihan.

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